Vous avez à l’œil une maison. Tout y est pour vous plaire, même la proximité avec une rivière pour agrémenter votre havre de paix. Vient la question du financement : malgré votre bon dossier d’emprunteur, un facteur hors de votre contrôle vient noircir vos chances d’avoir un prêt hypothécaire. Votre propriété est située dans une zone considérée comme inondable. Que faire pour que votre transaction ne tombe pas à l’eau?
Par Karine Dufour-Cauchon
Suite à une année riche en dérèglements climatiques, des institutions financières sont moins enthousiastes à financer l’achat ou la construction de propriété en zone possible de débordements.
Comment un conseiller calcule-t-il votre niveau de risque en 2024?
Voici LA question que se posent les prêteurs en regardant votre maison : est-ce qu’il y a un risque d’inondation dans votre secteur. Si oui, est-il probable qu’une inondation arrive d’ici 20 ou 100 ans?
Avec les dérèglements climatiques, les estimations des cartes hydrographiques sont de moins en moins fiables. Ce qui devait arriver dans 20 ans pourrait-il arriver chaque année? Techniquement, si votre propriété se trouve dans une zone d’inondation 0-20 ans, cela signifie que, chaque année, vous avez 5 % de risque qu’elle soit inondée. Dans le cas d’une zone 20-100 ans, cette probabilité est de 1 %. Comme personne ne possède de boule de cristal, les détenteurs de fonds considèrent que gérer ce risque n’en vaut plus la chandelle.
C’est la nouvelle orientation qu’on peut apercevoir entre autres chez Desjardins, qui a visiblement mis en action une nouvelle politique : toutes propriétés situées en zone où une inondation risque de survenir d’ici les 20 prochaines années n’auront pas le droit à du financement s’ils veulent procéder à leur acquisition.
C’est ce que révèle un arbre décisionnel fourni aux conseillers hypothécaires de l’institution depuis janvier 2024. Toutefois, en entretien avec des représentants de Desjardins, on assure à plusieurs reprises « qu’aucune orientation ou politique n’est mise en place pour l’instant » sur cet enjeu.
Cette contradiction pose bien des maux de tête aux professionnels gravitant autour de l’immobilier, mais surtout, à leurs clients.
En attendant, que faire? Voici vos options :
Caroline Thériault, courtière hypothécaire au cabinet de courtage hypothécaire Planiprêt, indique que des options s’offrent tout de même à vous.
Évidemment que les prêteurs sont plus prudents. Par contre, de l’ouverture existe encore dans plusieurs institutions financières, témoigne la courtière.
Voici quelques pistes de solutions ou éléments qui peuvent être pris en considération pour vous accorder un prêt même si votre projet d’achat se trouve en zone inondable :
- Des rapports d’évaluation de la propriété seront demandés obligatoirement.
- Si des travaux ont été réalisés par la municipalité pour atténuer l’effet de la crue des eaux.
- Votre profil d’emprunteur : plus vous avez les reins solides, plus les institutions seront prêtes à accepter le risque.
- La mise de fonds demandée pourrait passer jusqu’à 35%, voire 50%.
- Si vous êtes en situation d’achat ou de refinancement, d’autres règles pourraient s’appliquer.
« Même si les conditions varient de CIBC, de la TD ou de la Banque Nationale, il y a quand même des éléments qui reviennent. Bien que chaque cas est unique, les exigences demandées vont dans le même sens. Les institutions ont besoin de sécurité. Le contexte n’est pas facile, mais on s’ajuste ».
Caroline Thériault, courtière hypothécaire au cabinet de courtage hypothécaire Planiprêt
Pour éviter que vos plans tombent à l’eau, faites affaire avec des professionnels.
Pour trouver un produit financier qui convient à votre profil, contactez Caroline Thériault, courtière hypothécaire au cabinet de courtage hypothécaire Planiprêt au 1-418-809-0991 ou au ctheriault@planipret.com .
Pour choisir la maison qui vous convient sans mauvaise surprise, contactez l’Équipe RE/MAX 1er Choix de Charlevoix au 1-418-202-1777.