Chronique par Karine Dufour-Cauchon, en collaboration avec Annie Breton
Le charme de La Malbaie est intemporel. C’est ce que l’on constate après avoir mis les pieds quelques secondes à la Villa Rayon d’Or. Autrefois connue sous le nom de Yellow Cottage, cette demeure est un trésor qui allie histoire et élégance.
Voici pourquoi vous ne devez pas passer à côté d’une chance unique de suivre les traces des grands villégiateurs de Charlevoix et d’acquérir Rayon d’Or.
Vie de rêve américain cachée sur le Chemin des Falaises.
Dans son coin bien caché du Chemin des Falaises, Yellow Cottage se situe sur un promontoire naturel permettant de dominer sans effort le terrain. Son architecture audacieuse se distingue par une tourelle à l’entrée et des lucarnes en accents circonflexes recourbés vers le haut. On se retrouve devant un audacieux mélange de ruralité et de modernité.
L’imposante maison de couleur jaune blé inspire la distinction et le repos, autant à l’intérieur de ses murs qu’à l’extérieur : six chambres, trois salles de bain, de grandes aires communes, de larges terrasses, une piscine creusée, tout y est pour accueillir famille et amis comme le faisaient les villégiateurs d’antan et comme le font encore les villégiateurs actuels.
Qui étaient-ils ? Le domaine a été construit pour Jose Benjamin Aymar, avocat millionnaire de New York en 1898. De 1907 à 1922, la villa a été détenue par Lilian Labau Aymar, petite-fille de l’homme d’affaires Cornelius Vanderbilt. Après une succession de propriétaires dans le dernier siècle, ce bijou historique est de retour sur le marché en 2023 et pourrait être à vous pour 525 000$.
Même si la grande époque de la villégiature est derrière nous, on sent encore la prestance des grandes familles d’estivants ayant habité la demeure. Au 19e comme au 21e siècle, la superficie du terrain impressionne encore avec ses 246 000 pieds carrés et sa position avantageuse sur le Chemin des Falaises. Les charmes naturels de la région qui sont tombés dans l’œil des gens d’affaires américains de l’époque font encore leur effet aujourd’hui, il suffit de visiter les lieux pour s’en apercevoir.
Rayon d’Or a été l’une des premières résidences d’été conçues par l’architecte Jean-Charles Warren, qui a conçu une soixantaine de maisons d’été au cours de sa carrière.
L’Architecte Visionnaire de Charlevoix : Jean-Charles Warren
Parlons de ce maître d’œuvre des demeures les plus remarquables de Charlevoix. L’architecte Jean-Charles Warren, originaire de Pointe-au-Pic, a marqué le patrimoine architectural de la région en concevant des dizaines de villas toutes uniques.
Il faut dire que les commandes affluaient à l’entreprise de son père, bien établie à Pointe-au-Pic. Les villégiateurs faisaient rouler l’économie estivale de Charlevoix autour des années 1900. Warren, lui, ne laissait rien au hasard pour ses clients les plus exigeants. Il était reconnu pour grimper en haut de son escabeau pour évaluer où se trouvait la meilleure vue à partir du futur étage de la maison en projet et ainsi construire des maisons d’été fidèles aux aspirations des fortunés clients qu’il s’affairait à satisfaire.
Il était reconnu pour son audace et sa spontanéité. Parmi ses créations figurent également la maison Donohue, le Barachois, Darly Fields, Penteaves (l’originale, quo brûla en 1993), Les Hirondelles et bien d’autres résidences adaptées à la villégiature, alliant un cachet campagnard, un style inspiré du rustique canadien-français à un grand confort et aux modes architecturales du moment entre le néo-gothique et le mouvement art & craft. Rayon d’or est parmi les premières demeures qu’il réalisa au cours de sa carrière.
Petite histoire des grands villégiateurs de La Malbaie
Aujourd’hui, les maisons de villégiateurs de Charlevoix continuent d’offrir un mélange unique de tradition et de modernité, capturant l’essence de l’élégance d’une époque révolue tout en embrassant les plaisirs contemporains de la villégiature. À l’époque de l’âge d’or de la villégiature (les années 1920 particulièrement) il était de bon ton de s’imprégner de la culture locale tout en savourant l’intimité de sa maison d’été. Le temps de l’été, ils deviennent Charlevoisiens, ils fuient la ville pour un peu de sérénité et d’air marin. Qu’en est-il de cet héritage? Les temps ont effectivement changé : les grandes familles sont moins nombreuses, les villégiateurs (individus venant passer l’été à l’extérieur des centres urbains) se font de plus en plus rares.
Ce que les riches Américains cherchaient, c’était le repos et l’authenticité. Un siècle plus tard, La Malbaie demeure une destination prisée les adeptes de beauté naturelle.
À votre tour de devenir villégiateur
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